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Nous allons retrouver Jésus et ses disciples qui sont réunis pour le repas de la fête de Pâque. Tout est prêt et ça sent bon l’agneau rôti. Mais sais-tu pourquoi les Juifs font une fête à Pâque ? Nous sommes loin des poules et des lapins en chocolat que tu connais. Tu ne le sais peut-être pas, alors je vais te le dire. A l’époque de Moïse, les Hébreux étaient esclaves en Egypte. Dieu les a fait sortir de ce pays de malheur. Il les a conduit vers un pays de liberté. Il les a sauvés de la mort mais avant de partir, ils devaient tuer un agneau et mettre de son sang sur l’encadrement de la porte de leur maison. Ce sang était un signe de protection. Depuis, chaque année, les Juifs célèbrent leur sortie d’Egypte et leur départ vers le pays promis, vers une nouvelle vie. Pâque, c’est une fête en honneur de Dieu. Un agneau est mis à mort. On le fait cuire et on le mange en famille. C’est l’occasion de se rappeler comment Dieu les a sauvés. Et maintenant, voyons comment Jésus et ses disciples vont célébrer cette Pâque.
Jésus a lavé les pieds de ses disciples. Il se remet à table avec eux et ils mangent l’agneau rôti. Il leur dit : – C’est la dernière fois que nous sommes ensemble. Dans quelques instants, mes ennemis vont venir. Ils vont s’emparer de moi et me faire mourir. L’un d’entre vous va me trahir. Il va me livrer entre leurs mains. Les disciples se regardent ébahis. – Mais ce n’est pas possible ? se disent-ils. Qui pourrait faire une chose pareille ? Qui oserait trahir le Seigneur ? Ils sont dans une profonde tristesse. Jean est assis tout près de Jésus. Pierre lui fait signe de demander qui est celui dont Jésus parle. Jean se penche vers Jésus. Il lui demande doucement : – Seigneur, qui est-ce ? Jésus lui répond à voix basse : – Je vais tremper ce morceau de pain dans la sauce. Celui à qui je le donnerai, c’est lui. Il trempe le morceau de pain et le tend à Judas qui le prend et le mange. A cet instant, le visage de Judas s’endurcit, il est nerveux, les sourcils froncés, les dents serrées. Il pourrait encore abandonner son projet et demander pardon à Jésus mais non ! Il pense aux trente pièces d’argent qu’il va recevoir en échange de sa trahison. – Est-ce que c’est moi qui vais te trahir ? demandet-il avec insolence. – Oui ! C’est toi ! lui répond Jésus. Il se lève d’un bond et disparait dans la nuit. Les autres s’interrogent. – Où Judas peut-il bien aller ? Va-t-il acheter quelque chose dont nous avons besoin pour la fête ? Ou Jésus lui a-t-il demandé d’aller donner de l’argent aux pauvres ? Le diner se poursuit. Ils ne sont plus douze mais onze ; le traitre est parti. Jésus prend du pain. Il rend grâces pour remercier Dieu, puis il le leur donne. – Prenez-en ! leur dit-il, Ce pain représente mon corps qui va être rompu, brisé pour vous. Il prend une coupe de vin. II rend grâces et il la leur donne. – Buvez-en tous ! leur dit-il. Ce vin représente mon sang qui va être versé pour vous, pour le pardon de vos péchés, de vos désobéissances, pour vous sauver. C’est la dernière fois que je mange du pain et que je bois du vin avec vous, mais vous, vous le ferez en souvenir de moi, et un jour, nous serons à nouveau tous réunis dans le royaume de Dieu. Ce sera une grande fête. Nous nous réjouirons tous ensemble. Les disciples mangent leur morceau de pain et boivent le vin, mais les paroles de Jésus continuent de tourner dans leur tête. – Depuis Moïse, c’est toujours un animal, un agneau qui est mis à mort et Jésus vient de dire que l’agneau c’est lui. C’est lui qui va donner sa vie pour le salut des hommes. Ils sont dans une immense tristesse. Jésus leur dit encore : – Cette nuit, des ennemis vont venir me prendre et vous allez tous m’abandonner. – Certainement pas ! s’écrient-ils. Jamais nous ne t’abandonnerons. – Même si tous t’abandonnent, s’exclame Pierre, moi ! Jamais, je ne t’abandonnerai ! Je suis prêt à mourir pour toi ! – Pierre ! lui dit Jésus. Cette nuit même, à trois reprises, tu diras que tu ne me connais pas. Avant que le coq chante demain matin, tu m’auras renié trois fois. Les disciples sont désemparés. Jésus les encourage. – Mes enfants ! Croyez en Dieu et croyez en moi. Prenez courage, ne soyez pas désespérés. Je vous laisse ma paix. Je vais vous préparer une place dans le ciel. Aimezvous les uns les autres. Vous allez être troublés et dans la tristesse mais bientôt votre tristesse sera changée en joie. Il prie pour eux. Ils chantent des cantiques et ils s’en vont dans le jardin de Gethsémané. C’est dans ce jardin que nous les retrouverons lors de notre prochaine émission. 1, 2 3, 4 ET TOI ET MOI ! Je crois que les disciples se sont souvenus toute leur vie de ce repas. Jésus leur a annoncé des choses qu’ils ne pouvaient pas imaginer. Bien sûr, ils n’ont pas tout compris mais ils étaient avertis de ce qui allait arriver et, plus tard, ils ont compris. Il leur a dit qu’il n’y aura plus jamais besoin de mettre à mort des agneaux parce qu’Il est l’agneau de Dieu. C’est lui qui va donner sa vie. Pourquoi le fait-Il ? Le sais-tu ? C’est pour que les hommes puissent être pardonnés, sauvés ; pour que toi et moi, nous puissions aller au ciel et pas être punis et aller en enfer. Il a demandé que ses disciples partagent le pain et le vin quand ils se rassemblent pour ne jamais oublier ce qu’Il a fait. C’est ce que font les chrétiens encore aujourd’hui dans tous les pays du monde. Tu as peut être assisté à un culte et tu as vu les chrétiens prendre la Sainte Cène. Ils mangent un morceau de pain et boivent un peu de vin. Ils se rappellent que Jésus a donné sa vie pour les sauver. Ils le remercient de tout leur cœur de les avoir tellement aimés. 4, 3, 2, 1 ET NOUS LES PARENTS ! Je vous propose de relire avec vos enfants le chapitre 13 de l’évangile de Jean et de répondre à leurs questions. En fonction de leur âge, vous pouvez aussi relire le chapitre 12 du livre de l’Exode, vous y retrouverez les Hébreux, Moïse et l’institution de la première Pâque. Dans l’Ancien Testament, Dieu a annoncé la venue de Jésus et son sacrifice. Si vous écoutez à nouveau nos émissions n° 7, 8, 13 et 18, vous retrouverez des passages où il est fait références à l’Agneau de Dieu.