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Te souviens-tu que je t’avais promis l’histoire d’un enfant rebelle qui a tourné le dos à son père. Après bien des difficultés, il décide de revenir, mais son père va-t-il l’accueillir, l’accepter alors qu’il l’a tellement fait souffrir ? Voudra-t-il lui pardonner ? C’est ce que nous allons voir maintenant. Françoise va nous raconter cette histoire. C’est une parabole de Jésus. Tu la retrouveras au chapitre 15 de l’Évangile de Luc.
L’AMOUR DU PÈRE Cet homme riche a deux fils. Un jour, le plus jeune entend parler d’un pays lointain. – J’en ai assez de rester ici ! Je vais partir ! dit-il à son père. J’ai besoin d’argent, de beaucoup d’argent ! Donne-moi maintenant ma part d’héritage ! Je ne vais pas attendre que tu sois mort ! – Mais, mon fils, ce que tu dis là est grave ! Tu ne peux pas faire cela. – Ma décision est prise ! Tu ne vas pas me retenir ! Personne ne me fera changer d’avis ! – N’as-tu pas ici tout ce qu’il te faut ? Tout est à ta disposition. – Ce n’est pas la peine d’insister ! Donne-moi ma part ! Je veux être libre, faire ce qui me plait ! Un matin, la tête haute, il quitte la maison, l’héritage en poche. Il s’en va joyeux des projets plein la tête ! Son père reste longtemps sur le pas de la porte, espérant un regard, un signe d’au revoir. Quand il disparait derrière les collines ; il rentre d’un pas lourd, le dos courbé, écrasé de douleur et de tristesse. « Aujourd’hui, j’ai perdu mon fils, se dit-il, est-ce que je le reverrai ? » Chaque jour, il fixe l’horizon. Mais le jeune homme est bien loin et tellement occupé. Il entreprend de grands voyages. Il trouve des dizaines de nouveaux amis. On boit, on danse, on s’amuse, on s’enivre, on s’étourdit jour et nuit. – La vie est devant nous, mes amis ! Profitez-en et amusons-nous ! répète-t-il souvent. Comme dans un tourbillon, les jours, les mois et les années filent à grande vitesse, l’argent aussi ! Un jour, il fouille la poche de droite, rien ! Celle de gauche, rien ! Il secoue le porte monnaie, rien ! – Plus un sou ! se dit-il très surpris, mais ce n’est pas possible ! Il cherche ses amis mais ils ont tous disparus, envolés ! Il vend ce qui lui reste, ses beaux vêtements, ses bijoux, jusqu’à la bague en or de son père et avec cet argent, il continue de faire la fête. Quelque temps plus tard, c’est en grelottant qu’il se réveille : – Il fait trop froid maintenant pour dormir dehors et cela fait deux jours que je n’ai rien mangé. Quelqu’un va bien me donner un bout de pain et un morceau de fromage ! Il frappe aux portes, mais elles restent fermées. Il n’a pas vu pendant toutes ces années de fête que la famine s’est installée dans le pays. Il cherche du travail. – Veux-tu garder mes cochons ? lui dit un paysan. – Jamais de la vie ! C’est pire que tout, se dit-il. Mais en réalité, je n’ai pas le choix, si au moins je pouvais manger ce que mangent ces cochons ! Il est déguenillé, crotté, amaigri. Où est-il donc le beau jeune homme riche, resplendissant de santé et de vie ? Qu’est-il devenu ? Il se met à réfléchir. Des souvenirs de son enfance lui reviennent, la maison paternelle, les moments de joie, de partage, l’amour de son père, la table bien garnie, et puis son départ, le regard triste de son père. – Mon père ! Qu’est-il devenu mon père ? pense-t-il, il y a si longtemps que je suis parti ! Il regrette son mépris, son arrogance, sa folie. – Chez mon père, même les ouvriers ont à manger autant qu’ils veulent et moi, ici, je vais mourir de faim. Je vais retourner à la maison. Mais va-t-il accepter de me recevoir après tout le mal que je lui ai fait ? Il doit être très en colère. Je l’ai fait tellement souffrir. Je lui dirai la vérité ! Je lui dirai « Papa ! J’ai mal agi, j’ai péché. Je ne mérite plus d’être ton fils mais, je t’en supplie, accepte-moi comme un serviteur ! » Voudrat-il me pardonner ? Le jeune homme se met en route péniblement. Il est parti riche et joyeux. Il revient misérable et honteux. Il revoit des lieux connus. L’émotion le saisit. Les larmes coulent. Plus il approche, plus il ralentit le pas. Il a tellement honte. Il s’imagine devant son père. Il aperçoit subitement quelqu’un qui court vers lui. – Mon fils ! Mon fils ! Enfin, te voilà ! Je t’ai vu de loin, j’ai accouru. Je t’attends depuis si longtemps ! Il le serre dans ses bras et l’embrasse. Le jeune homme est en larmes. – Papa ! Papa ! J’ai péché contre Dieu et contre toi. Ne m’appelle plus ton fils, je ne le mérite pas mais si tu veux bien me pardonner, je serai un de tes serviteurs. » – Non ! Tu n’es pas un serviteur mais tu es mon fils. Pour moi, pendant toutes ces années, tu étais perdu, comme mort, et maintenant te voilà ! Enfin, je t’ai retrouvé ! On rassemble tous les serviteurs. – Mon fils est de retour ! Préparez vite les plus beaux vêtements ! Mettez-lui une bague au doigt car il est toujours mon fils. Il a marché pieds nus comme les esclaves, mais donnez-lui des chaussures car maintenant il est un homme libre. – Préparez un grand festin ! Nous allons nous réjouir car mon fils qui était comme mort est revenu à la vie. Il était perdu et aujourd’hui, je l’ai retrouvé. C’est ma plus grande joie, je veux la partager avec vous ! ET TOI ET MOI ! Comprends-tu pourquoi Jésus a raconté cette parabole ? Il veut nous montrer l’amour de Dieu pour chacun de nous, pour toi comme pour moi. Il est prêt à nous recevoir et à nous pardonner. As-tu remarqué comment le fils est revenu vers son père ? Il n’était plus le jeune homme fier et arrogant. Non ! Tout cela était terminé. Il a dit tout simplement la vérité et il a demandé pardon. Quand tu seras tout seul, tranquille, pense à tout ce que Jésus nous dit dans cette parabole. Et si tu disais à Dieu, ton Père, ce qui est dans ton cœur ? Si tu Lui demandes pardon, Il t’accueillera comme son enfant. 4, 3, 2, 1 ET NOUS LES PARENTS ! Le petit enfant fait facilement confiance à ses parents et à Dieu mais un plus grand, un ado, peut avoir plus de difficultés à le faire. Dans cette parabole, Jésus met en lumière le chemin pour venir à Dieu, son accueil et le pardon qu’il nous réserve. Assurez-vous que vos enfants l’ont bien compris. Faites-leur raconter ou jouer l’histoire. Vous vivrez avec eux un moment de partage enrichissant. Peut-être êtes-vous déçus parce que l’un de vos enfants s’oppose à Dieu et à vous-même ? Prenez courage ! C’est le souvenir de l’amour de son père qui a incité le jeune homme à se repentir et à revenir. Continuez de prier afin qu’il rentre en lui-même et qu’il prenne le chemin du retour vers Dieu.