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Aujourd’hui, nous allons parler de pardon. Tu as déjà eu l’occasion de demander pardon à ton père, ta mère, ou à ton copain et tu as été content qu’ils te pardonnent et qu’ils oublient ce qui c’était passé. Maintenant, imaginons que c’est un de tes amis qui a mal agi envers toi. Vous vous expliquez et il te dit « ce que j’ai fait est mal, je te demande pardon » ; tu lui pardonnes et l’affaire est réglée, c’est oublié. Si cela se produit une 2ème fois. Tu le pardonnes. Mais la 3ème, la 4ème, la 5ème fois, comment peux-tu réagir ? Faire comme si tout allait bien ? Mais en réalité, il s’est passé quelque chose qui met une ombre, une séparation entre toi et lui, tu as été blessé. Refuser de lui pardonner, te venger ? Vous ne serez plus des vrais amis. Tu peux aussi décider de lui pardonner. C’est ce que Jésus nous dit de faire ; ce n’est pas toujours facile mais il nous explique pourquoi dans une parabole. Sois bien attentif, Michel va nous la raconter maintenant. Dans l’histoire, le roi représente Dieu et les serviteurs nous représentent, toi comme moi.
LE MÉCHANT SERVITEUR Voici le roi ! Voici le roi ! annoncent les serviteurs. Il vient s’informer de ce qui se passe dans son royaume ! L’un après l’autre, les serviteurs se présentent devant le roi pour rendre des comptes. Le problème, c’est qu’ils ont des dettes qu’il va falloir rembourser, mais comment ? L’un d’entre eux a une dette énorme de dix mille talents – des millions d’euros – et il a continué sa vie sans s’en inquiéter. Il imaginait peut-être que le roi ne lui demanderait jamais des comptes ou bien qu’il s’arrangerait avec lui ? – Alors, mon ami, qu’as-tu fait ? lui demande le roi. Le serviteur, très embarrassé, n’a rien à répondre, rien pour se défendre. Il est confus, il sait qu’il a fait mal, et qu’il va être condamné. – Puisque tu ne peux pas rembourser ta dette, reprend le roi, tu sais ce qui t’attend, ce que tu mérites ! Serviteurs ! Vendez tout ce qui lui appartient, vendez ses biens et sa famille ! Vendez tout ce qui lui appartient afin que sa dette soit payée ! Le serviteur est effondré ! Il sait qu’il est perdu ; c’est sa faute, il n’a pas réglé ses dettes. Il se jette aux pieds du roi et se prosterne : – Sois patient avec moi, O Roi ! supplie-t-il, je vais tout te payer, tout te rembourser ! Aie pitié de moi ! Il est impossible qu’il rembourse et le roi le sait bien ; devant la détresse et les supplications de son serviteur, il a pitié. C’est un roi bon, plein de compassion. – Va, lui dit-il, j’annule la totalité de ta dette, tu ne me dois plus rien, je te pardonne. Le serviteur n’en croit pas ses oreilles. – Comment est-ce possible, se dit-il. Comment le roi peut-il faire une chose pareille ? Je ne lui dois plus rien, pas un centime, il a effacé ma dette ! Le roi m’a tout pardonné ! Jamais je n’aurais pu imaginer une chose pareille ! Quel soulagement pour moi et ma famille ! En effet, il est libre, non pas parce qu’il le mérite, mais parce que le Roi lui a accordé sa grâce. Tout heureux, il va retrouver sa famille. En cours de route, il aperçoit un serviteur comme lui. – Tiens, tiens, se dit-il, mais… je lui ai prêté cent deniers – quelques centaines euros – Ah ! Mais le coquin ne m’a pas encore remboursé, on va pouvoir régler nos comptes ! – Dis-donc, lui dit-il brutalement, tu me dois de l’argent et tu vas me rembourser sans tarder ! – Ecoute-moi, dit l’autre, je ne peux pas pour le moment, mais je te promets, je te le rendrai dès que possible ! – Il n’en est pas question ! C’est maintenant que tu vas me payer ce que tu me dois ! – Sois patient, je te paierai tout ! Je te le promets, donne-moi un peu de temps. Le serviteur est rouge de colère. – C’est maintenant que je veux mon argent ! Le pauvre homme se jette à ses pieds et implore sa grâce… – Aie pitié de moi, je te paierai, supplie-t-il Mais rien n’y fait. Le serviteur fait venir les gardes et le fait emprisonner. Des gens ont vu la scène. – C’est un scandale, disent-ils, vous avez vu comme il s’est comporté ! C’est inadmissible ! On ne peut pas laisser faire cela, c’est trop grave ! Ils vont raconter au roi ce qui est arrivé. Si le roi est d’une grande bonté, mais il aime aussi ce qui est juste, et on ne se moque pas de lui. Il fait donc appeler le méchant serviteur. – Qu’as-tu fait ? lui dit-il. Quand tu es venu me trouver, est-ce que je n’ai pas écouté tes supplications ? Est-ce que je ne t’ai pas fait grâce ? Est-ce que je ne t’ai pas pardonné ? Et toi, ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon comme j’ai eu pitié de toi ? Tu es un homme méchant, tu seras puni selon ta méchanceté ! Et le méchant serviteur se retrouve en prison. 1, 2 3, 4 ET TOI ET MOI ! Voyons ensemble ce que Jésus nous apprend dans cette parabole. En premier, c’est que le roi a effacé la dette de son serviteur, une énorme dette, il lui a pardonné, il a tout effacé ! Le roi de cette histoire, sais-tu qu’il représente Dieu et les serviteurs nous représentent. Nous avons tous une dette envers Lui. Bien sûr, nous ne Lui devons pas de l’argent mais chaque fois que nous Lui désobéissons, c’est comme une dette. Nous ne pouvons pas la payer et nous méritons d’être punis mais si nous Lui demandons sincèrement pardon, Il est prêt à nous faire grâce, à nous pardonner, Il efface notre dette, notre désobéissance. Quelqu’un pourrait dire : mais ce n’est pas juste ! C’est trop facile que Dieu nous pardonne comme cela ! Sais-tu pourquoi Il le fait ? Parce qu’il y a quelqu’un qui a payé pour nous, c’est Jésus, Il a été puni à notre place. Tu comprends pourquoi c’est important de croire en Jésus et de L’aimer ? Qu’est-ce que Jésus nous dit encore dans cette parabole ? C’est que maintenant que nous sommes pardonnés, nous aussi allons pardonner à celui qui nous demande pardon. Quand Dieu me dit « Je te pardonne », Il me dit aussi « toi, fais-le aussi, et si c’est trop difficile pour toi de pardonner, que tu n’y arrives pas, demande-Moi et Je t’aiderai ». Tu peux relire cette histoire dans la dernière partie du chapitre 18 de l’évangile de Matthieu. 4, 3, 2, 1 ET NOUS LES PARENTS ! Pardonner, c’est ce que Dieu nous demande ; étant pardonnés de nos péchés, nous devons pardonner. Pardonner, c’est une preuve d’amour de même que demander pardon. Ce n’est pas quelque chose de naturel chez nous, ni chez nos enfants. Nous pouvons les accompagner dans cette démarche et cet apprentissage du pardon et si nous avons été injustes à leur égard, demandons-leur pardon. Voici quelques éléments de réflexion que vous pouvez partager avec vos enfants en fonction de leur âge. Qu’est- ce que ça veut dire : « Je lui ai pardonné » ? ! je n’ai plus rien contre lui ! il m’a blessé mais je laisse ma colère, mon amertume, tout en reconnaissant que j’ai été blessé ! il faudra peut-être du temps pour que je guérisse car ce n’est pas rien, c’est une blessure ! il y aura peut-être des conséquences pour lui car il est responsable de ses actes mais, pour ma part, je décide de ne pas me venger.