Aujourd’hui, nous allons parler d’amis ; en as-tu, toi, des amis ?
Certainement ! C’est important, d’avoir des copains et encore plus d’avoir des amis. Sinon on se sent seul et c’est triste. On peut compter sur ses amis, partager avec eux ses jeux, ses joies, ses soucis. Ça fait du bien.
Et toi, es-tu un bon copain, une bonne copine, un ami sur lequel on peut compter ?
L’amitié c’est important… mais la compassion, est-ce que tu connais ?
Non ! Pas vraiment !
Eh bien, tu vas savoir ce que c’est en écoutant Françoise qui va nous raconter une histoire que tu pourras relire dans le premier chapitre de l’Evangile de Marc et ensuite tu pourras répondre à ma question : la compassion, qu’est-ce que c’est ?

QUE FERA JÉSUS EN LE VOYANT ?

Imagine un homme tout seul, sans travail, sans argent, sans avenir, sans ami, un homme rejeté de tous.
Il fait chaud ou il fait froid… c’est pareil ! Il vit dans une sorte de cabane en bois, sur un terrain vague, l’été c’est de la poussière et l’hiver de la boue, il habite en dehors du village. Oui ! On lui interdit d’entrer dans le village et encore plus dans le temple. Pas question d’y aller pour prier, écouter la Parole de Dieu, entendre des paroles qui pourraient lui donner du courage, de l’espoir.

Pourquoi est-il dans cette situation ? Pourquoi a-t-il été obligé de quitter ses amis, sa famille ? A-t-il fait un mauvais coup ?
Non ! Il est malade ! Il a une maladie très grave.
Il est défiguré par de vilaines plaies, ses mains, ses pieds, tout son corps, le font terriblement souffrir.

Sais-tu quelle est cette maladie ? C’est la lèpre. A cette époque, on ne sait pas soigner la lèpre.
On ne veut pas s’approcher d’un lépreux parce qu’on a peur d’attraper sa maladie.
Quand on lui apporte à manger, on dépose la nourriture vers sa cabane et vite on repart en courant.

S’il fait quelque pas sur le chemin, dès qu’il aperçoit des gens, il crie : « Lépreux ! Lépreux ! Impur !». On baisse la tête, on marche vite et on fait un grand détour pour l’éviter. On ne veut pas le voir et surtout pas le toucher, ni être touché par lui.
Il dérange, il fait peur, il dégoute même, il n’est pas comme les autres.

Irait-on jusqu’à être méchant avec lui ? Peut être cela lui est-il arrivé !
Seul, souffrant, sans espoir d’aller mieux un jour, sa vie est terriblement triste.
On ne sait pas comment il a entendu parler de Jésus mais un jour, il apprend qu’il est de passage dans sa région. Les gens se préparent à aller l’écouter et à emmener leurs malades pour être guéris.
Et lui, que va-t-il faire ? Que peut-il faire ? Lui qui ne peut s’approcher de personne ! Lui que tout le monde repousse ? Osera-t-il s’approcher de Jésus ? Que fera Jésus en le voyant ? Va-t-il s’écarter ? Détourner les yeux ? Il décide d’y aller, il se traine péniblement. Quand les gens le voient approcher : « Oh ! Un lépreux ! » disent-ils en s’écartant.

Mais il se jette aux pieds de Jésus : « Seigneur, supplie-t-il, si tu le veux, tu peux me guérir, tu peux me rendre pur ».
Jésus le regarde… il est ému de compassion. C’est comme s’il ressentait à l’intérieur de lui l’immense souffrance de cet homme, son désespoir.

Il pose la main sur lui et il lui dit : « Oui, je le veux, sois guéri, sois pur maintenant !» Aussitôt, le miracle se produit, la lèpre disparaît entièrement là devant tout le monde. Imagine ! La peau de cet homme devient pure, lisse, douce comme celle d’un petit enfant, les plaies et les douleurs disparaissent totalement.
« Merci, merci Jésus, s’écrie-t-il, Gloire à Dieu ! Je suis guéri, tu m’as guéri, ma vie ne sera plus jamais la même, je peux retourner vivre avec ma famille ! Gloire à Dieu !»
Il retourne vers sa famille et, comme tu peux l’imaginer, il raconte à tout le monde ce que Jésus a fait pour lui. Et alors ?
Eh ! bien, dès que Jésus arrive dans une autre ville, les gens accourent vers lui pour l’entendre et être guéris.

1,2,3,4 ET TOI ET MOI !

Cet homme lépreux, rejeté par tout le monde, a osé venir à Jésus.
Et toi, as-tu osé venir à Jésus ? Tu peux le faire, il t’accueillera.
As-tu compris ce que c’est la compassion ? C’est la question que Benjamin nous a posée. En voyant le lépreux, Jésus a été ému de compassion. Il a été bouleversé. Il a compris toute sa souffrance, sa tristesse, son malheur. Il l’a tellement compris, ressenti, qu’il n’a pas seulement apporté une parole de consolation, d’encouragement, mais il a agi, il a fait quelque chose de puissant, il a guéri cet homme, il l’a purifié. C’est cela la compassion. Peut être as-tu un copain, un ami, qui est seul, triste, souffrant. As-tu de la compassion pour lui ? Que pourrais-tu faire ? Tu peux y réfléchir, et puis… je te le dis, même les petites choses sont importantes quand on est seul.

4, 3, 2, 1 ET NOUS LES PARENTS !

Ce récit nous bouleverse. Nous y voyons Jésus ému de compassion devant la situation dramatique de cet homme.
C’est à cause de sa grande compassion pour nous et nos enfants qu’il est venu sur la terre. Devant notre misère spirituelle, notre situation de pécheur devant Dieu, il est venu et il a donné sa vie pour nous purifier non pas de la lèpre mais de nos péchés. Sa compassion est sans limite.

Nous sommes parfois amenés à user de compassion envers nos enfants mais compassion n’est pas faiblesse.
Quand ils nous voient émus de compassion pour notre voisin, leur camarade malade, la grand-mère qui perd ses forces, ils comprennent ce qu’est ce sentiment profond qui nous pousse à agir.