Savez-vous ce que nous avons fait quand notre petite fille est née ?… Je vais vous le dire. J’ai tout de suite téléphoné aux papis, aux mamies, à toute la famille car tout le monde attendait la naissance avec impatience, et puis nous avons écrit de jolies petites cartes, nous avons envoyé des photos. Bref, nous étions si heureux que tout le monde devait le savoir. On disait à nos amis : “Venez à la maison, venez voir comme elle est mignonne ! ”.
Mais revenons à l’époque de Jésus. Il n’y avait ni la poste, ni le téléphone, encore moins internet. Alors, comment Dieu va-t-il s’y prendre pour que des gens, qui attendent la venue du sauveur promis mais qui habitent à l’autre bout du monde, sachent que Jésus est né ? Va-t-il leur envoyer un ange comme il l’a fait pour avertir les bergers ?
Eh bien, c’est ce que nous allons voir dans cette histoire que Françoise va nous raconter maintenant et que vous pourrez retrouver au début de l’Evangile de Matthieu.
Ah ! La question du jour : pourquoi ces hommes font-ils un si long voyage ?

COMMENT TROUVER LE PETIT ENFANT-ROI ?

Là-bas, très très loin de Bethléem, quelque part en Orient, des hommes ont appris que Dieu a promis d’envoyer un sauveur et ils le croient de tout leur cœur. Ces hommes, que l’on appelle des mages, sont très instruits, ce sont des savants. Ils étudient les planètes.
Une nuit, alors qu’ils observent les étoiles, quelque chose les surprend.

– Regardez cette étoile, elle brille plus que les autres !
– Oui, son éclat est différent des autres.
– Et si c’était celle que nous attendons ?
– Certainement, c’est un signe de Dieu ! Il veut nous annoncer que le roi des Juifs, le Sauveur promis, est né.

– Il faut que nous allions le voir et l’adorer.
– Nous lui offrirons des cadeaux royaux.
Ils préparent leurs bagages et leurs trésors. Ils chargent les chameaux et les voilà partis pour un long voyage.
Que de kilomètres à parcourir ! 1000, 1500 peut être même 2000 kilomètres. C’est un voyage de plusieurs mois.
Quand ils arrivent à Jérusalem, ils demandent : “Où est le roi qui vient de naitre, car nous avons vu apparaître son étoile en Orient et nous sommes venus pour l’adorer.”
Un roi ? Comment un roi ? Personne ne sait, on n’a pas entendu parler d’une naissance au palais, mais… on s’interroge car la venue de ces riches étrangers est quand même troublante.
La nouvelle arrive aux oreilles du roi Hérode. Il prend l’affaire très au sérieux. “Comment un roi ? Le roi des juifs ! Mais c’est moi, le roi des juifs !” Il est très troublé et même très en colère. Il convoque les chefs religieux : “Où doit naitre le Sauveur promis ?“ leur demande-t-il. “ A Bethléem, le prophète a dit qu’il naitrait à Bethléem !”.
Il est furieux. Il fait appeler les mages en secret et il leur demande à quel moment précis l’étoile est apparue. Puis, il leur dit : « Allez à Bethléem, prenez des informations précises sur le petit enfant et revenez me dire où il se trouve, moi aussi j’irai l’adorer. »

A la nuit tombée, les mages prennent donc la direction de Bethléem.
« Oh ! Regardez ! » dit l’un d’eux « mais cette étoile qui brille là devant nous, c’est celle que nous avons vue en Orient ! »

« Regardez, elle se déplace, elle nous montre le chemin. Sans aucun doute, Dieu nous conduit vers son Roi.»
Ils la suivent et quand l’étoile s’arrête, immobile au-dessus d’une petite maison, ils savent qu’ils sont arrivés.

Ils entrent et là ils trouvent Marie et le petit enfant Jésus.
Ils tombent à genoux, ils se prosternent et l’adorent.
Ils ouvrent leurs coffrets et sortent leurs trésors : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Ils les offrent à Jésus, l’enfant roi.
Ils s’apprêtent maintenant à prendre le long chemin du retour. Mais cette nuit-là, alors qu’ils dorment, Dieu les avertit : « Ne pas retournez pas chez Hérode mais rentrez dans votre pays par un autre chemin ». La caravane empreinte donc une autre route.
Et cette même nuit, un ange apparait à Joseph. Dans un songe, il lui dit : “Joseph, lève-toi, prends vite le petit enfant et sa maman, et fuyez en Egypte car Hérode va faire rechercher l’enfant pour le faire mourir.”
Sans tarder, Joseph part dans la nuit avec Marie et Jésus. Ils vont se réfugier dans ce pays étranger où ils vivront quelque temps en sécurité. Ils reviendront plus tard quand Dieu va le leur dire et c’est à Nazareth que nous les retrouverons dans nos prochaines histoires.

1,2,3,4 ET TOI ET MOI !

Imagine les enfants de Jérusalem qui ont vu passer ces mages. – Oh ! Regarde, ils ne sont pas comme nous !
– Tu as vu leurs vêtements ?
– On ne comprend pas ce qu’ils disent !

– Ils sont bizarres !
– Qu’est-ce qu’ils viennent faire ici ?
– Ils ont l’air d’être très riches… et toute cette caravane de chameaux !
– Et tous ces bagages !…
– Oui, ils venaient vraiment de très, très loin ces étrangers.
A propos d’étrangers, crois-tu que Dieu fait des différences entre les gens ?
Non ! Cette histoire nous rappelle qu’Il aime tous les hommes, tous les enfants, quelque soit leur pays, leur race, leur âge et qu’il va permettre des circonstances pour que chacun puisse le connaître.
Toi aussi, si tu as envie de mieux connaître Jésus alors il va t’aider, te guider, non pas avec une étoile parce que je crois que tu ne comprendrais pas ce qu’il voudrait te dire mais en écoutant, en lisant l’Evangile, en priant tu vas le connaître de mieux en mieux.
Nous pouvons maintenant répondre à la question de Benji : Pourquoi ces hommes ont-ils fait un si long voyage ? Parce qu’ils voulaient connaître Jésus, le Sauveur promis et l’adorer.

4, 3, 2, 1 ET NOUS LES PARENTS !

Les mages ont décodé le message que Dieu leur envoyait et ils l’ont cru. Personnellement, je ne comprends pas cette langue des étoiles ; peut être vous, vous la comprenez. Pas sûr ! Heureusement, Dieu parle de différentes manières.
Mais, l’entendons-nous ? Comprenons-nous ce qu’il nous dit ? Avons-nous cet empressement des mages à connaître Jésus ? Avons-nous aussi cet empressement à Lui obéir comme l’ont fait Joseph et Marie. Car Dieu a protégé miraculeusement le petit enfant mais il a demandé aux parents de coopérer. Il fallait tout quitter pour fuir en Egypte. Leur protection a nécessité leur obéissance à Dieu.