Jamais, je ne te laisserai ! Jamais, je ne t’abandonnerai ! Tu peux compter sur moi. Je serai toujours là ! As-tu déjà entendu ça ? Peut-être l’as-tu dit ? On peut se croire fort mais ce n’est pas gagné d’avance. Alors, c’est la déception. On se sent mal. Bon, quand ça concerne des petites choses, ce n’est pas trop grave mais on peut se retrouver dans des situations difficiles. C’est le cas de Pierre dans ce récit que tu retrouveras à la fin des Évangiles. Écoute attentivement et tu pourras ensuite répondre à ces questions : – Pourquoi Pierre a-t-il renié Jésus ? – Qu’est-ce qu’il a appris ?

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Texte de l'émission :

Il fait nuit. Toute une troupe de soldats, de gardes et de gens armés de bâtons et d’épées viennent d’arrêter Jésus dans le jardin de Gethsémané. Ce sont les chefs religieux qui les ont envoyés. Ils lui attachent les mains et, avec brutalité, ils l’emmènent. Jésus est tout seul. Où sont ses amis, Matthieu, André, Philippe, et les autres disciples ? Il y a quelques heures, ils avaient tous promis de ne jamais L’abandonner : « Je suis prêt à mourir pour toi ! » avait déclaré Pierre ! Ils ont disparu dans le jardin. Ils ont tellement eu peur qu’ils se sont enfuis. Mais Pierre se ressaisit, il dit à l’un d’eux : – Viens ! Suivons de loin, on verra où ils emmènent le Seigneur et ce qui va se passer. Ils arrivent devant le palais de Caïphe, le souverain sacrificateur. Ce disciple connaît Caïphe ; il entre mais Pierre reste dehors. – Mon ami peut-il entrer ? demande-t-il à la servante qui se tient près de la porte. – Qu’il entre ! dit la femme. Pierre pénètre dans la cour. Il fait si froid qu’on a allumé un feu. Les serviteurs se sont regroupés là pour se réchauffer. Pierre s’assoit au milieu d’eux. Ces hommes racontent l’arrestation de Jésus. Ils se moquent. Ils sont grossiers. Pierre ne dit rien, il est mal à l’aise. Il entend les éclats de voix et les cris. – Mais pourquoi crient-ils comme ça sur Jésus ? Il n’a rien fait de mal ! se dit-il. Ils sont en train de L’insulter ! A la clarté des flammes, une servante l’examine attentivement. – Mais, toi aussi, tu es l’un de ses disciples ! lui ditelle. – Pas du tout ! répond vivement Pierre. Je ne sais pas ce que tu veux dire. Je ne le connais pas ! Il a très peur. Il se sent en danger. Il se dirige vers la porte de sortie. La servante l’a vu. Elle regarde tous ceux qui sont autour d’elle et s’exclame : – Lui aussi, il est avec ce Jésus de Nazareth ! – Qu’est-ce que tu dis là, se défend Pierre, ce n’est pas vrai ! Je vous dis que je ne connais pas cet homme ! Je ne l’ai jamais vu ! Les soldats continuent d’injurier Jésus et de Le maltraiter. Ils se moquent de Lui. Ils Lui bandent les yeux et ils Le frappent. – Allez, vas-y, dis-nous qui t’a frappé ! Allez, devine ! lui disent-ils. Pierre est bouleversé. Il connaît la brutalité de ces hommes et la méchanceté des chefs religieux. Il est si malheureux de savoir Jésus livré ainsi entre leurs mains. Le temps semble bien long, mais il reste là. Une heure plus tard, des hommes s’approchent. Ils l’entourent. – Il n’y a pas de doute, lui disent-ils, tu fais bien partie de ses gens ! Tu es avec Lui ! Quand tu parles, on reconnaît ton accent, tu es de la même région que Lui, tu es de la Galilée ! Pierre est effrayé. Un serviteur du souverain sacrificateur insiste. – Mais oui ! Bien sûr que tu es avec Lui. Ne dis pas le contraire, je te reconnais. Je t’ai vu dans le jardin cette nuit. C’est toi qui as coupé l’oreille de mon cousin. – Je vous dis que non ! s’écrie Pierre en colère. Je ne connais pas cet homme. Je vous jure que je ne l’ai jamais vu ! A cet instant, un cri retentit dans la lueur du matin. Le chant d’un coq ! Pour Pierre, tout bascule. Les paroles de Jésus résonnent dans sa tête : « Pierre, avant que le coq chante aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois. ». Il est effondré. Jésus tourne son regard et rencontre celui de Pierre. Il n’y a pas de reproche dans ce regard mais de la tristesse et de la compassion. Pierre est bouleversé, ce regard de Jésus va au fond de son cœur. Il ne peut plus rester là. Il se glisse hors de cette cour et s’enfonce dans les rues encore endormies de la ville. Il pleure. Il pleure amèrement. Il a honte de lui. Tout ce qu’il vient de vivre tourne en boucle dans sa tête. Lui, le jeune homme, si sûr de lui, qui se croyait fort, vient de renier son Seigneur qu’il aime tant. Il est profondément déçu de lui. « Je suis indigne du Seigneur. » se répète-t-il. « Jamais, je n’aurais cru en arriver là ! Jésus voudra-t-Il me pardonner de l’avoir renié ? » Pierre n’a pas la réponse. Il va vivre des heures et des jours de profonds regrets mais son réconfort c’est le regard bienveillant de Jésus. 1, 2 3, 4 ET TOI ET MOI ! Je te propose que nous réfléchissions ensemble aux questions de Benji. « Pourquoi Pierre a-t-il renié Jésus ? » Je pense qu’il a eu très peur, terriblement peur devant la brutalité de ces hommes. Et toi ? N’as-tu pas peur parfois des réactions de ceux qui t’entourent quand tu leur dis que Jésus est ton Ami ? Benji nous demande aussi : « Qu’est-ce que Pierre a appris ? » Il a découvert ce qui est au fond de son cœur, son orgueil mais aussi sa faiblesse. Jésus l’avait averti mais il ne l’a pas cru car il se croyait très fort. Quel dommage, il n’a pas écouté, il n’a pas prié ! Il aurait eu beaucoup plus de force pour résister ou tout simplement ne se serait-il pas mis dans une situation si difficile. Maintenant, je vais te dire ce que je trouve formidable dans ce récit qui est pourtant bien triste. C’est le regard d’amour de Jésus pour son disciple. Qu’en pensestu ? Moi, cela m’encourage beaucoup de savoir que Jésus continue de nous aimer même si nous ne sommes pas toujours au top. 4, 3, 2, 1 ET NOUS LES PARENTS ! Ce récit nous interpelle. De quoi nous croyons-nous capables pour le Seigneur ? Jusqu’où pensons-nous pouvoir aller ? Il est facile de dire, de penser, de rêver même, que nous irons jusqu’au bout par amour pour le Seigneur mais la réalité peut nous dépasser. Restons humbles et confiants pour Lui demeurer fidèles dans le chemin qui est le nôtre, dans notre quotidien. Nous pouvons garder dans notre cœur ces paroles du Seigneur : « J’ai prié pour toi pour que ta foi ne défaille pas. »