Nous retrouvons l’apôtre Paul qui a parcouru des milliers de kilomètres pour annoncer l’Évangile. Il est allé en Syrie, en Turquie, en Grèce, et à présent des hommes méchants l’ont fait emprisonner. Ils veulent le condamner à mort. Paul, qui est Juif mais aussi citoyen romain, demande à être jugé par l’Empereur de Rome. Sais-tu qui est cet Empereur ? C’est Néron ! Tu as certainement entendu parler de Néron. Les soldats romains vont conduire à Rome le prisonnier Paul. Nous allons découvrir quelques étapes de ce long et très périlleux voyage depuis la Palestine jusqu’en Italie. Tu retrouveras ce récit dans le Livre des Actes des apôtres au chapitre 27. Et la question du jour : Comment ce naufrage aurait-il pu être évité ?

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Texte de l'émission :

On confie Paul et les autres prisonniers à Julius, un officier de la garde impériale. – On embarque pour l’Italie ! leur dit-il. Ils partent sur un grand voilier, chargé de toutes sortes de marchandises. Avec l’équipage, il y a deux cent soixante-seize personnes à bord. La navigation est très lente car les vents sont contraires. Les matelots grimpent avec agilité le long des grands mâts. Ils plient et déplient ses immenses voiles. Ils tirent sur les cordes et sondent régulièrement la profondeur de l’eau. Enfin, après bien des difficultés, ils approchent de l’île de Crète et accostent dans un lieu appelé BeauxPorts. – Il faut aller plus loin et trouver un lieu où s’abriter, dit le pilote, car ces vents violents nous empêchent d’avancer. Le voyage a été plus long que prévu, l’hiver sera bientôt là. Paul les avertit d’un danger qui les menace. – Écoutez-moi, mes amis. Je vois que la navigation ne se fera pas sans péril, pour la cargaison et le navire mais aussi pour nos vies. Il faut rester ici. L’avertissement est donné mais vont-ils écouter ? Les discussions sont animées. – On ne veut pas rester ici pour passer l’hiver. Le port de Phénix est plus agréable, allonsy ! – Oui, allons-y, ce n’est pas loin et on a l’habitude de naviguer par tous les temps. On ne risque rien, ce n’est pas ce prisonnier qui va nous dire ce qu’il faut faire ! Finalement, la décision est prise. – Chacun à son poste ! dit le pilote. On lève l’ancre ! On va longer la côte jusqu’à Phénix. Julius décide de l’écouter plutôt que Paul. Un vent léger vient de se lever. Il pousse le navire dans la bonne direction. Tout va bien. Ils se voient déjà à Phénix. Mais brusquement, le temps change. Un vent violent se déchaîne en tourbillons. Une sorte de typhon qui descend des montagnes vers la mer. Impossible de contrôler le navire. Il part à la dérive vers le large. Toute la nuit, il est violemment battu par de puissantes vagues. Le lendemain matin, la tempête fait toujours rage. – Jetez la cargaison à la mer ! ordonne le pilote. Il faut alléger le navire. On jette toutes les marchandises par-dessus bord. Le troisième jour, on y jette les agrès, les voiles, les mâts, les cordages. Le grand navire est semblable à une coquille de noix perdue au milieu de cette mer déchaînée. On ne sait plus si c’est le jour ou la nuit. On ne voit ni la clarté du soleil ni les étoiles. Impossible de se repérer. Les hommes sont désespérés. Combien de temps leur reste-t-il à vivre ? D’un instant à l’autre, le bateau va chavirer et ils vont tous périr. Paul est très malheureux de cette situation dramatique. Il prie Dieu de les secourir. Un matin, il s’adresse à tout l’équipage : – Mes amis ! Vous auriez mieux fait de m’écouter et de ne pas partir de Beaux-Ports. Vous auriez évité toutes ces difficultés et ces pertes. Mais prenez courage, je vous dis qu’aucun de vous ne périra. Seul le bateau sera perdu. Les hommes entendent ce que dit Paul mais peuvent-ils le croire ? Ils savent bien qu’ils sont perdus. Paul continue : – Cette nuit, un ange de Dieu m’est apparu. Il m’a dit : « Paul ! N’aies pas peur ! Tu ne vas pas mourir car il faut que tu comparaisses devant l’Empereur et tous les hommes, qui sont avec toi, seront sauvés.» Alors, écoutez-moi ! Prenez courage, mes amis ! Tout se passera comme il m’a été dit. Nous devons échouer sur une île. Au milieu de la quatorzième nuit, les marins lancent la sonde : – La mer est moins profonde ! Nous approchons certainement d’une île ! – Le bateau risque de s’écraser sur un récif. Jetez les ancres ! ordonne le pilote. Quelques marins mettent le canot de sauvetage à la mer, ils veulent quitter le navire en secret. Paul avertit Julius : – Si ces hommes ne restent pas dans le navire, vous êtes perdus ! Sans hésiter, les soldats coupent les cordes du canot qui tombe dans la mer. Puis, Paul encourage tout le monde : – Mes amis, voilà quatorze jours, que vous n’avez pas mangé. Maintenant, il faut que vous preniez des forces, vous allez en avoir besoin. Il faut manger. Il prend du pain, remercie Dieu et il commence à manger. Alors, ces hommes épuisés, amaigris, reprennent courage et se mettent à manger. Les forces reviennent. Quand le jour se lève, ils aperçoivent une baie avec une plage. – On ne reconnaît pas l’endroit, dit le pilote mais essayons de nous en approcher. Mais le navire heurte violemment une langue de terre et s’immobilise définitivement. Sous la force des vagues, il se brise. – Que tous ceux qui savent nager se jettent à l’eau les premiers pour gagner la terre ferme, dit Julius. Les autres, agrippez-vous à des planches ou des débris du navire. Et ce que Dieu avait dit se réalise. Ils parviennent tous sains et saufs sur le rivage. Ils sont sur l’île de Malte. Les habitants les accueillent avec beaucoup de gentillesse et Paul leur annonce l’amour de Dieu et de Jésus. Beaucoup plus tard, il comparaîtra devant l’Empereur. 1, 2 3, 4 ET TOI ET MOI ! Nous allons répondre à la question de Benji. Il nous a demandé comment ce naufrage aurait-il pu être évité. As-tu trouvé ? En écoutant les avertissements de Paul et en restant à Beaux-Ports. Croire ce que Dieu nous dit et en tenir compte, c’est ce que nous pouvons faire de mieux, toi comme moi. Si nous faisons le contraire de ce qu’Il nous dit, qu’est-ce qui se passe ? Nous en subissons les conséquences. Heureusement, le Seigneur est bon et patient avec nous. Souvent, Il vient à notre secours, Il nous aide et nous apprenons à mieux Le connaître et à Lui faire davantage confiance. 4, 3, 2, 1 ET NOUS LES PARENTS ! Devant la décision à prendre, ces hommes se sont appuyés sur leurs connaissances, leur expérience, leurs capacités tout en cherchant la satisfaction de leurs désirs, leurs intérêts personnels. Ils ont préféré prendre en main leur destin plutôt que de faire confiance à Dieu qui connaît toutes choses. Ce récit nous interpelle et nous enseigne sur les comportements humains mais aussi sur l’Amour de Dieu qui cherche toujours le bien des hommes.