39. Qui est le plus grand dans le Royaume de Dieu ?

TOUT LE MONDE VEUT LA PREMIERE PLACE

Depuis des mois partout dans le pays on parle de Jésus. On raconte toutes les merveilles qu’Il fait. Il a un tel succès que les gens pensent sérieusement à le faire roi. D’ailleurs, il y a bien longtemps, Dieu avait promis qu’Il enverrait un roi appelé le Messie. Mais quel roi ? Comment serait-II ? Où règnerait-Il ? – C’est certainement Jésus ! disent les gens. – Oui, s’il devenait notre roi, enfin on serait libres, on en aurait fini avec ce méchant roi Hérode et ces romains qui dominent sur nous et qui nous écrasent d’impôts. On n’en peut plus ! – Avec Jésus comme roi, notre pays serait en paix. On ne manquerait de rien, ni nous ni nos enfants ! – Oui ! L’autre jour au bord du lac, tu as vu comment il a donné à manger gratuitement à tout le monde. Pourtant on était plus de 5000 sans compter les femmes et les enfants ! Jean, Pierre, Jacques et les autres disciples entendent tout ce que dit la foule. Eux aussi pensent que ce serait formidable si Jésus devenait bientôt roi. Ce serait un royaume de paix, de bonheur, de richesse. Et eux, qu’est-ce qu’ils deviendraient à ce moment-là ? Jésus, c’est leur héros. Ils le suivent depuis le début. Ils se verraient bien à une place d’honneur. Un jour, alors qu’ils sont en chemin, Jésus leur dit : – Ouvrez grandes vos oreilles, et retenez bien ce que je vais vous dire. Bientôt, je vais être livré entre les mains d’hommes méchants. Ils vont me faire mourir et trois jours après je ressusciterai. Les disciples ne comprennent rien à ce qu’Il vient de leur dire, mais ne lui posent pas de question. Ils ont la tête ailleurs. Tout le long du chemin, ils discutent. – Quand Jésus sera roi, c’est moi qui serai juste à côté de lui ! – Pas du tout, je te dis que c’est moi ! – Non, c’est la place qui me revient. – Toi ! Mais tu n’étais même pas là quand nous l’avons vu avec Moïse et Elie. – C’est plutôt moi ! C’est dans ma barque que Jésus est monté pour parler à la foule, alors la première place, c’est pour moi ! – Certainement pas ! C’est moi le plus âgé de tous ! Tu imagines ! Jésus vient de leur annoncer qu’Il va bientôt mourir et ils sont là à se disputer pour savoir qui est le plus grand et qui aura la première place auprès de Lui. Les voilà, arrivés à destination. Ils s’installent, puis se retrouvent tous autour de Jésus. – De quoi discutiez-vous en chemin ? leur demandet-il. Wouah ! Là, c’est le silence ! Personne n’ouvre la bouche, même pas Pierre. Pourtant, il est souvent le premier à parler. Ils ont honte. Jésus reprend la parole. – Si quelqu’un désire occuper la première place, il faut qu’il prenne la dernière place et qu’il devienne le serviteur de tous les autres. Oh ! Ça alors ! Ils n’y avaient pas pensé ! La première place ! La dernière ! Être le serviteur de tous. Ça tourne dans leur tête. Personne ne bronche. On entend seulement quelques bruits de pas. C’est un petit enfant qui passe par là. Jésus lui fait signe d’approcher, le prend par la main et l’installe là, au milieu des disciples. Puis, il leur dit : – Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez pas et si vous ne devenez pas comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume de Dieu. C’est pourquoi, celui qui se fera petit comme cet enfant-là, c’est lui qui sera le plus grand dans le royaume des cieux. Et celui qui accueille, par amour pour moi, un enfant, comme celui-ci, quelqu’un que l’on méprise, c’est comme s’il m’accueillait. Le plus petit parmi vous tous, eh bien c’est celui-là qui sera le plus grand dans le royaume de Dieu. »

1, 2 3, 4 ET TOI ET MOI ! As-tu compris ce que Jésus a dit à ses disciples ? Il leur a dit qu’avant de vouloir la première place, il faut déjà entrer dans le royaume de Dieu. C’est le point de départ. Comment faire ? Eh bien, il faut se voir tel qu’on est vraiment devant Dieu, c’est à dire comme un petit enfant. Le petit enfant, qu’est-ce qu’il peut donner à ses parents ? Qu’est-ce qu’il peut faire pour mériter son biberon ? Avec quel argent, va-t-il payer son vêtement ? Il dépend complètement de ses parents qui vont lui donner tout ce qui est nécessaire pour sa vie. Lui, il leur fait confiance et il reçoit tout simplement ce qu’ils lui donnent. C’est facile à comprendre ! Non ? Eh bien, pour entrer dans le royaume des cieux, c’est pareil. Que l’on ait 8 ans, 15 ans, ou 75 ans, qu’est-ce qu’on peut apporter à Dieu ? Tout Lui appartient ! Qu’est-ce qu’on peut faire pour mériter d’entrer dans le ciel ? Rien ! On est comme un petit enfant, les mains vides. C’est Lui qui donne, et son plus grand cadeau, c’est Jésus. Alors, que nous reste-t-il à faire ? Eh bien, tout simplement de Lui dire qu’on croit en Lui, qu’on L’aime, Lui demander de venir dans notre vie. Il devient alors notre Roi. Il règne dans notre vie. Peut être l’as-tu déjà fait, sinon tu peux le faire quand tu veux. Mais voyons maintenant comment ça se passe dans le royaume de Dieu. Est-ce que c’est comme sur la terre où l’on se bat, on pousse les autres, on les maltraite parfois, pour avoir les meilleures places ? Non ! Dans ce royaume, le plus grand, le plus important, c’est celui qui ne se place pas audessus des autres, qui ne les méprise pas, qui ne les regarde pas de haut. Il n’est pas orgueilleux mais il aide. Il prend soin même de ceux qui ne sont pas aimés, qui sont malheureux, qui souffrent. Il prend soin des petits, des enfants. Parce qu’il aime Jésus, son Roi, il fait comme Lui. Il fait du bien. Il apporte du secours. Et si personne ne le voit, personne ne le sait, est-ce que c’est embêtant ? Non, pas du tout, ça n’a pas d’importance puisque Dieu le voit et sais-tu ce qu’Il dit ? – Ce petit, il est grand dans mon royaume !

4, 3, 2, 1 ET NOUS LES PARENTS ! Dans cet entretien avec ses disciples, Jésus met bien les choses en place concernant notre relation avec Dieu, notre salut éternel, notre entrée dans le royaume des cieux. Tous les humains sont sur le même plan d’égalité, quels que soient leur âge, leur vécu. Ils sont tous dans cette même situation de dépendance totale de sa grâce. Comme des petits enfants, ils n’ont rien à faire valoir. Ceci étant, il appartient à chacun de décider de croire et de recevoir Jésus comme son sauveur. Alors, on fait partie de ce royaume et il nous revient de vivre d’une manière digne de son Roi. En nous voyant vivre nos enfants comprennent mieux ce que signifie « être le plus petit ». Ce n’est pas celui qui doit tout accepter, toujours s’écraser mais bien celui qui respecte les autres et qui se fait respecter.