72. La patience de Jésus envers ses disciples

Quand Jésus est apparu aux disciples, le dimanche soir de Pâques, il y avait un absent. Alors, les autres lui ont raconté ce qui s’était passé. – Thomas ! Nous avons vu le Seigneur ! Il est ressuscité ! – Ah, ce n’est pas possible ! répond Thomas. Moi, tant que je n’aurai pas vu de mes propres yeux la marque des clous dans Ses mains, que je n’y aurai pas enfoncé mon doigt et que je n’aurai pas mis ma main dans Son côté, je ne croirai pas. Huit jours plus tard, les voilà à nouveau réunis dans la même pièce fermée à clé. Soudain, Jésus est là, debout au milieu d’eux. Il s’adresse à un disciple en particulier. – Thomas ! Regarde mes mains ! Avance ici ton doigt dans la marque des clous ! Avance aussi ta main et mets-la dans mon côté. Tu vois, c’est bien moi ! Alors, Thomas, arrête de douter et crois que Je suis vivant. – Tu es mon Seigneur et mon Dieu ! s’écrie Thomas en s’inclinant. – Thomas, tu crois parce que tu m’as vu, lui dit Jésus, mais Je te dis, que tous ceux qui croiront en moi, sans m’avoir jamais vu, seront vraiment heureux. Un peu plus tard, ils reviennent en Galilée. Quelques-uns se retrouvent au bord du lac de Tibériade. – Ce soir, je vais pêcher, dit Pierre. – On vient avec toi, disent les autres. Ils partent pour une nuit complète. Ils vont jeter et jeter encore les filets. C’est un travail très fatiguant. Le lendemain matin, épuisés, découragés, ils se disent : – Eh bien ! Tout ça pour rien ! On a travaillé toute la nuit et on n’a rien pris. Il est temps de rentrer. Maintenant que le soleil se lève, c’est fini. Ils aperçoivent un homme là-bas, debout sur le rivage. – Alors, les amis ! leur dit-il. Avez-vous pris du poisson ? – Non ! Rien du tout ! – Jetez donc le filet du côté droit de la barque. Vous ferez une bonne pêche ! Une bonne pêche ! C’est difficile à croire ! Mais ils obéissent et voilà que le filet s’enfonce et se met à grouiller de poissons. – Mais c’est incroyable ! disent-ils, il est tellement plein qu’on n’arrive pas à le hisser à bord ! Jean se souvient. Ils ont déjà vécu un semblable miracle. C’est le jour où Jésus avait dit à Pierre : « Tu seras un pêcheur d’hommes !». Il s’approche de Pierre et lui dit : – C’est le Seigneur ! Aussitôt, Pierre saute par-dessus bord et part à la nage. Les autres le suivent plus lentement avec la barque, en tirant le filet plein de poissons. L’inconnu a préparé un feu de braises sur lequel grille déjà du poisson. Cette délicieuse odeur réveille l’appétit des pêcheurs. – Apportez-moi encore quelques poissons ! leur dit-Il. Ils tirent le lourd filet sur le rivage. Il y a une telle quantité de poissons qu’il devrait se déchirer mais non, le filet tient bon.  – Voyons combien il y en a ! disent-ils. Ils commencent à compter les poissons tout ruisselants et brillants qui se tortillent sur les planches du bateau. – 10, 15, 32, 54, 90, 100, 125 ! Et voilà le dernier ! 153 ! 153 gros poissons ! – Allez, venez manger maintenant ! leur dit l’homme. C’est prêt ! Il leur donne le pain et le poisson qu’Il a fait cuire pour eux. Personne ne lui demande : « Mais, qui es-tu ? ». Ils L’ont tous reconnu. C’est la troisième fois que Jésus se montre à eux depuis qu’Il est ressuscité. Quel bonheur ce casse-croûte dans le calme et l’air frais du matin en présence du Seigneur ! C’est un moment inoubliable ! Le repas terminé, Jésus s’adresse à Pierre. – M’aimes-tu plus que les autres ? lui demande-t-Il. – Oui, Seigneur ! répond Pierre troublé. Tu sais que je T’aime. – Tu vas prendre soin de mes agneaux. – Pierre, m’aimes-tu ? demande à nouveau Jésus. – Oui, Seigneur ! Tu sais que je T’aime. – Tu vas être le berger de Mes brebis. Et pour la troisième fois, Jésus lui demande : – Pierre, m’aimes-tu ? Pierre devient très triste car c’est la troisième fois que Jésus lui pose la même question. Il a honte. En effet, il n’a jamais oublié cette nuit terrible où il a déclaré à trois reprises ne pas connaître le Seigneur. Il a été lâche, trois fois, il L’a renié alors qu’il avait affirmé si fièrement qu’il L’aimait plus que tous les autres et qu’il était prêt à mourir pour Lui. Pierre est malheureux. Il regrette sincèrement d’avoir trahi Celui qu’il aime de tout son cœur. – Seigneur ! répond-il humblement. Tu sais tout, je n’ai rien à Te cacher. Tu sais que je T’aime. – Jusque-là, lui dit Jésus, tu faisais ce que tu voulais, tu allais où tu voulais mais je sais que maintenant tu es prêt à m’obéir et à me servir. J’ai une mission pour toi. Tu seras un pêcheur d’hommes. Tu vas leur annoncer qu’ils doivent se repentir et croire que Je suis mort et ressuscité pour qu’ils soient pardonnés et comme un fidèle berger, tu prendras soin de ceux qui veulent me suivre. Pierre est heureux et en paix, il sait que Jésus l’a pardonné et qu’Il lui offre une autre vie. Il va servir son Seigneur avec force et courage toute sa vie. Il n’est plus le même homme. 1, 2 3, 4 ET TOI ET MOI ! Benji nous a demandé : qu’est-ce que Jésus fait? Je ne suis pas sûre que tu te souviennes de tout, alors, voilà, ce que je te propose. Soit tu réponds tout de suite, soit tu écoutes l’histoire une deuxième fois ou tu la relis et puis tu écris ce que Jésus fait au fur et à mesure du déroulement. Tu peux aussi le faire oralement. Et si vous êtes plusieurs, chacun peut répondre à tour de rôle. Avant de terminer, je laisse sur ton cœur la question que Jésus posée à Pierre : M’aimes-tu ? A toi d’y répondre. 4, 3, 2, 1 ET NOUS LES PARENTS ! Dans l’échange avec vos enfants, mettez bien en évidence la patience et l’amour de Jésus pour ses disciples en dépit de leurs doutes, de leur maladresse, de leurs peurs des autres, de leur honte. Les enfants connaissent eux aussi des moments de doutes. Ils peuvent se décourager, ne pas se sentir pas dignes du Seigneur, pourtant L’aimer et désirer Le suivre mais manquant peut-être de courage devant leurs camarades. L’attitude de Jésus envers Thomas et envers Pierre constitue un profond encouragement pour eux comme pour nous.