Nous allons retrouver Jésus avec ses amis, des gens qu’Il a guéris, qu’Il a bénis. Ils vont Lui dire merci chacun à sa manière. Une femme a choisi de Lui offrir ce qu’elle a de plus précieux, tout son trésor. Alors, sans tarder, écoutons Françoise qui va nous raconter cette histoire que tu retrouveras dans l’Évangile de Marc au début du chapitre 14.
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Texte de l'émission :
Dans six jours, ce sera la grande fête de la Pâque. Jésus est à Béthanie, un petit village près de Jérusalem. Simon habite dans ce village. Il dit à Jésus : – Viens chez moi avec tes disciples, je t’invite. J’ai préparé un grand repas. C’est une joie et un honneur pour moi de t’accueillir. Je suis si heureux depuis que tu m’as guéri de la lèpre. Avant, j’étais obligé de vivre loin de ma famille, de mes amis. Je souffrais terriblement. J’étais perdu et, toi, tu m’as sauvé. Je te remercie infiniment ! Parmi les invités, il y a Lazare. A Béthanie, on connaît Lazare depuis toujours de même que ses deux sœurs, Marthe et Marie, mais maintenant, on parle de lui à Jérusalem et partout dans le pays. – Sais-tu ce qui s’est passé à Béthanie ? disent les gens. – Oui ! C’est là que Jésus a ressuscité Lazare. Cet homme était mort depuis quatre jours ! – Quel miracle ! Moi, je crois que Jésus est un envoyé de Dieu. Mais les chefs de la synagogue cherchent à l’arrêter. C’est terrible ! Pourtant, il n’a fait que du bien. En effet, les prêtres et les sacrificateurs ont décidé d’arrêter Jésus et de le faire mourir mais ils ne savent pas comment faire. « Il faut le faire en cachette, se disent-ils, car depuis la résurrection de Lazare, la foule est de plus en plus nombreuse à le suivre. Il pourrait y avoir une émeute, une manifestation violente. » Chez Simon, le repas se poursuit. Lazare est heureux de partager ces moments avec Jésus. Il Lui est tellement reconnaissant de l’avoir ressuscité. Sa sœur Marthe est là aussi, bien sûr ! Elle est très occupée à préparer le repas et à servir les invités. – Je Lui dois tout, répète-t-elle souvent. Il a redonné la vie à mon frère qui était mort. Et Marie, où est-elle ? Elle n’est pas venue alors que Jésus est là ? Oh ! Elle n’est pas loin. Elle se prépare. A sa façon, elle va dire à Jésus combien elle l’aime, combien elle Lui est reconnaissante. La voilà justement qui arrive. Elle ne fait pas de bruit. Elle tient délicatement dans ses mains tout ce qu’elle a de plus précieux, tout son trésor, un magnifique flacon d’albâtre. Elle s’approche de Jésus, se place derrière lui. Elle casse le bouchon du flacon. Aussitôt, dans la maison se répand une délicieuse odeur. Son flacon contient un parfum de grande qualité. Elle en verse sur la tête de Jésus, puis elle se met à genoux et en verse sur ses pieds. Elle les essuie avec ses longs cheveux. Jésus ne dit rien. Les invités, stupéfaits, la regardent. Les disciples murmurent entre eux : – Mais, qu’est-ce qu’elle fait Marie ! Briser un vase de ce prix et vider tout le parfum, mais c’est insensé ! Elle aurait pu verser seulement quelques gouttes. C’était suffisant ! C’est du gaspillage ! Parmi eux, il y a Judas. Il n’aime pas vraiment Jésus. Il avait toujours espéré que Jésus deviendrait roi et lui un ministre très puissant et surtout très riche. – Quel gaspillage ! dit-il. Ce parfum valait plus de trois cents deniers, le salaire de toute une année de travail ! Cette femme aurait mieux fait de nous le donner. On aurait pu le vendre et donner l’argent aux pauvres. Judas est-il en souci pour les pauvres ? Non ! Pas du tout, c’est un voleur. Il pense à cet argent qu’il aurait pu mettre dans sa poche. Il est très en colère. Marie a entendu. Sa joie a disparu. Elle baisse la tête. Elle est au bord des larmes. Jésus prend la parole : – Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Elle a fait une bonne action. Il y aura toujours des pauvres au milieu de vous. Vous pourrez leur donner de l’argent ; mais, Moi, je ne serai pas toujours avec vous. Marie a fait ce qu’elle a pu. Savez-vous pourquoi elle a fait cela ? Elle a parfumé mon corps parce que je vais bientôt mourir. Ecoutez bien ce que je vais vous dire. Ce que Marie vient de faire aujourd’hui ne sera jamais oublié. Dans le monde entier, on le racontera. Les disciples baissent la tête. Ils ont honte. Subitement, un homme se lève. Son visage est dur, fermé. Il sort de la maison et s’en va dans la nuit. C’est Judas. Il va trouver les ennemis du Seigneur, les chefs de la synagogue et il leur dit : – Combien me donnerez-vous si je vous aide à arrêter Jésus sans que les gens le sachent ? – Trente pièces d’argent ! – C’est entendu ! Quand ce sera le moment, je vous ferai signe. Il les quitte et revient auprès de Jésus comme si rien ne s’était passé. Personne ne sait ce qu’il vient de faire sauf Jésus qui connaît tout. Il ne dit rien. Marie est heureuse. Elle voulait montrer à Jésus combien elle l’aime. Elle a fait ce qu’elle a pu et Jésus lui a dit combien Il apprécie son cadeau. Et vois-tu, aujourd’hui encore, l’histoire du parfum de Marie vient d’être racontée, comme Jésus l’avait annoncé ! 1, 2 3, 4 ET TOI ET MOI ! Marie a écouté son cœur. Elle a fait tout ce qu’elle a pu pour montrer à Jésus combien elle l’aimait. Elle lui a donné ce qu’elle avait de plus précieux et Jésus a bien compris son message. Il a reçu son cadeau avec joie. Il a pris sa défense devant tous les autres. Tu te souviens de ce qu’il a dit ? « Ce que Marie a fait est bien. Elle a fait une bonne action ! ». Et toi, qu’est-ce que tu peux offrir à Jésus pour lui montrer que tu l’aimes ? Ce que tu as de plus précieux, c’est ta vie, ton cœur, alors tu peux lui dire « Jésus, je te donne ma vie, je te donne mon cœur. » 4, 3, 2, 1 ET NOUS LES PARENTS ! J’aime beaucoup cette parole de Jésus : « Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme, elle a fait tout ce qu’elle a pu. » Il peut nous arriver aussi de faire de la peine à nos enfants en ne prêtant pas suffisamment attention à ce qu’ils font pour exprimer à Jésus leur attachement. Comprenons que derrière leurs gestes, leurs mots, il y a une expression d’amour même si à nos yeux, cela peut sembler dérisoire, sans valeur, peut-être même ridicule. Veillons à ne pas leur faire de la peine et encourageons-les à exprimer à Jésus leur reconnaissance et leur amour.